Dans quelles conditions travaillent les Afghans qui se battent pour un peu de sécurité dans le pays?
Nous nous sommes rendus dans un petit poste de police reculé, dans le district d’Arghandab. Une heure et demi de route, sous la protection des hommes du chef de district. C’est lui qui a le plus d’armes, il est régulièrement la cible d’attaques.
Un endroit stratégique, une vingtaine de routes s’y rejoignent pour atteindre Kandahar. Pourtant là-bas aucun militaire afghan, aucun soldat de la coalition.
Une quinzaine de policiers tient le poste. Ils ont 4 kalachnikovs, une mitraillette ( dont les balles sont à charger une à une à la main parce que l’automatisme est cassé) et les légumes du potagers. Ils n’ont pas été payés depuis 6 mois.
Les murs qui les protègent sont ceux d’une ancienne école brûlée par les Taliban l’année dernière. L’avant-veille de notre passage, le poste a été attaqué par un petit groupe de Taliban. Ils sont arrivés de nuit avec kalachnikovs et lance-roquettes. Ils ont entouré le poste. Une heure de combats avant de se replier vers la montagne. Personne n’est venu en renfort…
Je suis médusée par tant de sang froid.
En tant que femme, aprentie journaliste, et fort intéressée par le reportage de guerre (qui a fait l’objet de mon mémoire de fin d’études), j’admire vos initiatives.
Quel bonheur de lire ces lignes, et de voir ces quelques photos! C’est grâce à des récits comme ceux-là que je voyage à ma manière (en attendant de pouvoir le faire moi même!).
Merci, bonne continuation, je continue de vous lire.
Sabine Geli
Heureusement qu’il y a encore des journalistes qui au péril de leur vie permettent d’éclairer la vérité ! Bon courage Claire
Bonjour Claire, welcome au France. Je attendant votre neuve reportages avec interest. Merci par votre lettre. Ciao.
Mauricio
tarsero@yahoo.com.mx