Le soldat au béret vert tend la main et compte avec soin les billets, sous l’oeil attentif de son supérieur. La somme y est. Les deux militaires pakistanais s’écartent alors et laissent passer l’Afghan. Le vieil homme aura payé moins d’un euro pour passer la frontière afghane et entrer au Pakistan sans papier ni passeport. « Des deux côtés de la frontière, il faut soudoyer les policiers », constate avec une sincérité surprenante Hakhtul Mahmat, l’un des policiers afghans chargés du contrôle de la frontière. « Et parfois le matin, quand les Pakistanais ouvrent, ils font passer le plus de gens possible sans papiers. »
La corruption est une pratique banale à Spin Boldak, le deuxième point de passage officiel le plus important entre l’Afghanistan et le Pakistan.
Les trafficants racontent avec une honnêteté surprenante qu’ils paient des pots-de-vin aux Pakistanais pour faire passer leurs véhicules sans qu’ils soient fouillés. Ca coûte 35 euros.
… Autant dire que les insurgés taliban n’ont pas besoin de se cacher dans les montagnes s’ils souhaitent passer du Pakistan en Afghanistan. On comprend aussi pourquoi cette frontière est si facile à traverser.
Belles photos…interessant… ce sont les américains qui seraient contents s’ils lisaient ton blog!