Kandahar est la deuxième ville la plus importante d’Afghanistan. Ancienne capitale du pays et ancien bastion des Taliban… Une ville où le commerce est roi, où on fait de la vente, de la revente, de l’import, de l’export, de la contrebande, du trafic, du commerce illégal.
Mais le conflit a changé certaines choses dans la vie quotidienne des habitants de Kandahar. « L’économie n’est pas bonne », disent-ils tous.
Ca veut dire que:
– le chômage est très élevé. Difficile à estimer, mais autour de 40 %…
– Les salaires restent bas. Par expl, un manoeuvre payé à la journée gagne environ 2 Euros, quand il arrive à trouver du travail.
Le salaire moyen n’est pas si bas pour un pays pauvre, mais le problème est que les prix ont tous considérablement augmenté.
Les prix de certains biens de première nécessité ont plus que doublé. Le prix du gaz, par expl. Le kg coûte la moitié d’une journée de travail d’un manoeuvre. Autant dire que la majorité des Kandaharis ne peut pas s’en payer. C’est le moyen de chauffage reservé aux riches. le bois aussi coûte trop cher, on se chauffe donc, quand on peu, avec des braseros. L’hiver, cette année, a été le plus rude de mémoire d’hommes en Afghanistan. Des centaines de personnes sont mortes à cause du froid et des intempéries…
Un vendeur de gaz à Kandahar: ici, on utilise le gaz pour cuisiner mais aussi, pour le chauffage. Parce qu’à Kandahar en particulier, comme dans le reste du pays, nous n’avons pas d’électricité. Mais les pauvres n’ont pas les moyens d’acheter du gaz. Ils ne peuvent même pas s’acheter de bois de chauffage…
Et même le prix du pain, indice révélateur de la situation économique du pays, a plus que doublé. 20 afghanis un pain. Calcul simple: on en mange 3 par jour. Un manoeuvre dépense l’argent de sa journée de travail simplement pour acheter du pain pour 3 personnes.
En enfin, les prix de l’immobilier ont aussi augmenté. Les habitants de la province de Kandahar cherche la « sécurité ». Ils sont prêts à payer cher un loyer ou une maison, pour être en centre-ville, un peu plus éloignés des combats. D’où une flambée de l’immobilier…