Mohamad Akbar Hakmal a pris les armes quand des paramilitaires pakistanais sont entrés en territoire afghan. Il a défendu la frontière afghane avec deux cents hommes après la mort de tous les policiers afghans au poste de contrôle. Mais il n’est pourtant ni policier, ni soldat, ni milicien. C’est un Arbakaï : un guerrier tribal afghan. Dans la vallée de Jaji, province de Paktya, ils sont entre 5 et 8000 à assurer la sécurité.
Toi, tu prends cette position. Vous les garçons : là-haut ! Vous avez compris ? Un par là. Allez, montez !
Les Arbakaï s’entraînent dans un terrain qu’ils peuvent parcourir les yeux fermés. Ce sont leurs montagnes et ils y combattu les Britanniques, les Russes et les Pakistanais. Les Arbakaï sont les combattants protecteurs de la tribu et on leur enseigne l’art de la guerre dès la naissance.
Dans notre culture, quand un garçon naît, on tire en l’air, explique Haji Abdul Ghafoor. Et ensuite on arme le fusil aux oreilles du garçon, il entend le clic du fusil et il découvre le bruit des armes. L’enfant naît avec une arme dans les mains.
A 16 ans, l’adolescent peut devenir Arbakaï… Les habitants de la vallée de Jaji suivent une tradition vieille du Moyen-âge. Deux ou trois hommes par famille sont recrutés et doivent ensuite répondre à l’appel de la tribu si les chefs estiment la vallée menacée.
Petite série de citations intéressantes:
On choisi les hommes très courageux, ceux qui n’ont pas peur de mourir. Quand on part au combat, même si on n’a pas de nourriture pendant une semaine, nous devons rester au front.
Nous sommes de nature différente, nous avons une sorte de folie. Si un homme quitte le combat, celui qui est en arrière lui tirera dessus.
Quand nous sommes attaqués, les Arbakaï sont réunis au son du tambour de guerre et nous partons au combat.
Les Arbakaï ont donné leur vote au Président Hamid Karzaï et soutiennent son autorité. En échange, le gouvernement afghan les laisse garder leurs armes et assurer la sécurité de la vallée. Mais il n’a de toute façon pas tellement le choix parce que les autorités afghanes ne peuvent pas perdre le soutien de milliers de combattants.
Chaque gouvernement est responsable de la sécurité de son territoire et de sa population, remarque Mohamad Akbar Hakmal. Mais comme notre gouvernement est jeune, il est très faible en ce qui concerne la sécurité. Ici, sans les Arbaky, le gouvernement ne pourrait rien faire et il en est bien conscient.
Une entente fragile aujourd’hui remise en question. La pauvreté, le chômage et la corruption attisent les rancoeurs et il est possible, si la population ne voit pas d’amélioration dans son quotidien, que les tambours de guerre résonnent de nouveau dans la vallée, mais cette fois contre le gouvernement afghan.
Malgré tout le respect que j’ai pour votre beau et dangereux métiier, je ne trouve pas judicieux de faire la propagande pour ces talibans, surtout quand on connaît leur obscurantisme fanatique et archaïque.
En tant qu’ancien officier subalterne ayant servi dans des forces d’interposition ou de pacification sous mandat onusien, je trouve que vous devriez au contraire soutenir nos soldats et leur engagement..
Mais bon, chacun ses motivations…
Bien respectueusement,
Mon cher Meyer,
Soutenir nos soldats et nos engagements ne signifient que chaque journaliste français doit obligatoirement faire des reportages aux côtés de la coalition. Où bien cherché à dénigré les talibans au prix de n’importe quels (dés)informations. Ce serait vraiment de la propagande… et c’est ce qui est le cas aujourd’hui.
Je penses que ce reportage permettra à certaines personnes ouverte d’esprit de comprendre un peu mieux ce conflit qui est plus complexe qu’il n’y paraît. Pour le français de base, un taliban est une personne obscurantiste imposant la Charia, le port de la burqa et procédant à des éxécutions publiques pour des motifs dépassant toute logique. C’est ce que l’on nous martèle depuis le début de ce siècle. Et c’est ce que je lis et je vois tout les jours au JT.
Etant moi-même un ex-Légionnaire je ne permettrais pas de trahir mon pays, mais ma nature humaine m’impose de me poser certaines questions sur La nature humaine des gens. J’ai toujours effectué mes missions avec « Honneur et fidélité » mais cela ne m’a pas empêché de réfléchir à la raison pour laquelle j’étais dans ce pays en guerre, pourquoi notre gouvernement nous a envoyé dans ce pays en guerre et surtout, à part le fait que je me défendais, pourquoi je combattais ces gens? Et pour quelles raisons étaient-ils prêts à donner leur vie?
Je ne cautionnes pas du tout la politique, ni l’idéal des talibans… Mais je refuses que l’on me prive de mon esprit de jugeotte en m’imposant des (dés)informations unilatérales et manquant cruellement d’objectivité. Je suis donc comme vous…contre la propagande…
Parmi les engagements de nos soldats il y a (probablement) la défense des Droits de l’homme, donc de la liberté de la presse et de la liberté d’expression…Mademoiselle Claire Billet défend tout cela et je la remercie.
Cordialement
Victor
(désolé pour les fautes…)